Il y a 18 ans exactement, le 23 octobre 2002, une équipe de 40 terroristes prenait en otage 916 personnes lors d’une représentation théâtrale dans un théâtre de Moscou, le “Nord-Ost”. Parmi les terroristes, plusieurs “veuves noires”, femmes bardées de ceintures explosives. Tous sont originaires de Tchétchénie où la guerre fait rage entre séparatistes musulmans et la Russie. Près d’une centaine d’otages parviennent à fuir ou à se cacher dans le théâtre. Certains d’entre eux contacteront alors les autorités pour leur donner en direct des informations sur la situation.
Les terroristes, menés par Movsar Barayev, exigent le départ des troupes russes de Tchétchénie et piègent le théâtre. Barayev promet de libérer “les étrangers” présents et donne un délai d’une semaine à la Russie pour retirer leurs troupes. Les otages sont réunis dans l’auditorium et la fosse de l’orchestre est transformée en toilettes…
Durant 3 jours, plusieurs personnalités viennent négocier avec les terroristes et plusieurs otages sont libérés : femmes enceintes, enfants et… musulmans ! Dans le même temps, les terroristes tirent et lancent des grenades par les fenêtres.
Il est hors de question d’accepter les conditions des terroristes, mais un assaut frontal se révèle impossible du fait de la configuration du théâtre. Il est alors décidé d’employer un gaz anesthésiant dans le système de ventilation. Pour éviter que les terroristes ne puissent faire exploser leurs bombes, l’ordre est donné aux commandos Alpha et Vympel du FSB, appuyés par les équipes SORM du MVD, de tirer pour tuer. Le 26 octobre au matin, quelques minutes après l’envoi du gaz, les commandos entrent de tous les côtés à la fois : sous-sol, portes et toit.
Tous les terroristes sont exécutés, mais 130 otages mourront dans l’assaut et les jours suivants, par intoxication au gaz. Une polémique se développe alors, accusant le gouvernement de n’avoir pas voulu révéler la formule du gaz, ce qui aurait peut-être permis de sauver plusieurs personnes après l’assaut.
Immédiatement après cette prise d’otages, les troupes russes multiplient les opérations en Tchétchénie et éliminent plusieurs chefs terroristes. À Moscou des opérations spéciales ciblent les Tchétchènes et démantèlent plusieurs cellules terroristes.
Et que croyez-vous qu’il arriva? La Cour européenne des droits de l’homme, dès le 29 octobre, accuse non pas les terroristes musulmans, mais la Russie, d’être responsable de ces événements ! Pire encore, ceux que l’on nomme ici “la 5e colonne”, des activistes russes, prétendent que toute l’opération a été une manipulation du FSB ! Parmi eux, certains noms connus comme la journaliste (citoyenne américaine et russe) Anna Politkovskaya (1), et l’ancien officier des services spéciaux Aleksander Litvinenko (2).
Le 20 décembre 2011, la Cour de “justice” européenne condamne la Russie ! Comme dans toutes les affaires mettant en scène des terroristes musulmans, la victime devient le coupable, oubliant que sans preneurs d’otages, il n’y aurait pas de prises d’otages et donc d’exécutions… On voit où cette politique a mené l’Europe aujourd’hui.
Boris Guenadevitch Karpov
Notes: Photos – Origine interne
(1) Tuée quelques années plus tard à Moscou par un Tchétchène
(2) Tué (empoisonné) à Londres où il travaillait pour le MI6 (services secrets anglais)
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