Pendant que certains meurent au Front, d’autres meurent de rire à Moscou.

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Courrier envoyé par une “personnalité” politique russe ayant exigé l’anonymat. Traduction en français et choix de l’image d’illustration par la rédaction

C’est à peine croyable. Bien sûr, le Donbass c’est loin de Moscou et les gens qui s’y font assassiner, pour les braves moscovites dont le seul problème est de choisir dans quel restaurant ils iront se gaver ce soir, ils sont bien loin, c’est vraiment dommage pour eux mais “la vie doit continuer” comme on lit dans certains groupes télégram.

Le Donbass c’est loin.

Kursk et Belgorod, c’est déjà moins loin mais l’entrée de forces ukrainiennes en Russie là-bas n’y aura rien changé : À Moscou, le troupeau de veaux continue de s’amuser. A Maroseïka, Pokrovka, Patriki, on danse, on fait la queue dans les restaus, dans la rue, en papotant de tout… sauf bien sur des combats et de nos frères et pères qui se battent et parfois meurent. Ne pas gâcher la soirée !

Je n’étais pas né en juin 1941 lors de l’entrée des nazis en Russie mais je suis sûr, je sais, que le peuple Russe d’alors ne festoyait pas. Tous debout, au front ou à l’arrière. Hommes, femmes et enfants.

La situation se répète aujourd’hui et une partie du peuple Russe, la partie la plus visible, celle que les medias occidentaux montrent, ripaille et se saoûle.

Il n’y a plus de lignes rouges. Plus aucune. Elles se sont dissoutes dans le sang des notres morts au combat. Demain ils bombarderont Moscou (ils l’ont d’ailleurs déjà faits avec des drones), ça videra peut-être au moins les bistrots à la mode pendant quelques temps. Un collègue officier supérieur m’a confié qu’il y aura très probablement des combats à Moscou même. Dans les rues. C’est tout à fait probable vu les réactions (?!) actuelles des dirigeants alors que l’ennemi est déjà sur notre territoire.

J’ai honte.