Voulons-nous des troupes de l’OTAN à Moscou?

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Il y a aujourd’hui 2 catégories de Russes. Ceux qui ne savent pas qu’on est en guerre et continuent leur misérable vie de tourisme, restaurants et cafés, fitness et je ne sais quoi. Et il y a ceux qui souffrent dans leur coeur et parfois dans leur chair de comprendre que nous sommes en guerre, une guerre avec un ennemi qui s’est donné pour but de nous asservir ou à défaut de nous anéantir.

Je ne m’intéresse pas aux russes de la première catégorie qui ne sont que des traitres ou des lâches, ou des 2 à la fois. Pour eux, les chars de l’OTAN à Moscou ne seront pas un problème, ils sauront lècher les yankees en échange du droit de poursuivre leur vie minable.

Mais la majorité d’entre nous, Russes, sommes dans la seconde catégorie. Et c’est un sentiment de rage voire de ras-le-bol qui aujourd’hui domine après les attaques ukrainiennes de ce jour. Trois actes de sabotage des voies ferroviaires en région frontalière et deux attaques de drones contre nos bases stratégiques à Mourmansk et … Irkoutsk !

Nous sommes donc dans la 4ème année de la guerre qu’il faut appeller « Opération militaire spéciale » (SVO) et l’ennemi se permet le luxe de frapper nos bombardiers stratégiques à 2200 et 4600 km de la ligne de front. Et le même jour s’attaque délibérement aux voyageurs civils de trains en faisant sauter 2 ponts et une voie ferrée.

Ceci n’est que la continuité d’une longue série d’actes de guerre contre nos civils et nos forces, actes qui n’ont à ce jour reçu aucune réponse conséquente.

Nos forces combattent au Front héroïquement avec un courage et une abnégation qui forcent l’admiration de tous et sont prêtes à beaucoup plus encore… si elles en reçoivent les ordres.

A l’arrière, des dizaines de milliers de volontaires soutiennent nos combattants et nos forces de sécurité font leur travail dans la mesure de leurs moyens…. en suivant les ordres reçus. Beaucoup rêvent d’ordres beaucoup plus agressifs afin de pouvoir remplir leur mission. Ordres qui ne viennent pas.

Depuis 2022 le gouvernement trace des « lignes rouges » et mettent en garde contre les conséquences de leur franchissement par l’ennemi. Je pense qu’il est inutile de faire la liste de ces « lignes » qui ont toutes été violées par l’OTAN sans entrainer de réactions autres que des destructions de sous-stations électriques qui sont remises en état le lendemain ou de matériel occidental qui est remplacé en quelques jours.

La ligne officielle « le peuple ukrainien est notre ami, nous ne combattons que le gouvernement ukrainien et l’OTAN » fait qu’aucune action décisive n’a été lancée contre l’ennemi. Et le mirage Trump s’est greffé là-dessus, « Trump est notre ami », et autres balivernes.

Le résultat est clair aujourd’hui encore. L’OTAN s’attaque à nos forces stratégiques simplement car il sait que c’est le seul moyen que nous avons pour empêcher notre destruction totale. Ce n’est pas la premiere fois d’ailleurs que nos bases sont attaquées et nos bombardiers endommagés ou détruits. Sans aucune réponse conséquente, et donc laissant la porte ouverte aux attaques suivantes.

Les attaques de drones aujourd’hui sur Mourmansk et Irkutsk ont été remarquablement organisées, sans doute sur plusieurs mois. Il est parfaitement clair qu’aucun service de sécurité ne peut tout contrôler, que ce soit en Russie ou ailleurs, sans décrêter un total couvre-feu. Il est également clair que nous ne pouvons pas protéger toutes nos bases contre des essaims de drones. On ne peut donc pas critiquer le fait que ces opérations aient eu lieu avec succès. Nous pouvons faire la même chose demain à Paris ou Londres, les services français ou anglais ne seront pas responsables de notre succès.

Le problème est que nous laissons la possibilité à l’ennemi d’organiser ces attaques. C’est bien en amont qu’est le problème. Si nous avions rasé (et pas endommagé avec quelques bombes missiles et drones) les sites stratégiques ukrainiens, et surtout si nous avions liquidé la direction politique et militaire de l’Ukraine, si nous avions éliminé quelques-uns de leurs sponsors européens lors de leurs visites en Ukraine, eh bien il n’y aurait tout simplement pas eu ces attaques et la guerre aurait été terminée depuis longtemps.

Le problème n’est donc pas tant dans l’organisation de nos moyens de défense et d’attaque, mais dans la volonté politique de nos dirigeants dont il est parfaitement clair qu’une partie refuse de prendre les mesures nécessaires à la victoire. Et tant que le Commandant Suprême ne décidera pas des mesures adéquates, l’ennemi continuera à nous harceler. De plus en plus profondément, de plus en plus fort, pour finalement attaquer la Russie de front. Ouvertement. Avec des troupes de l’OTAN entrant sur notre sol.

Il ne faut pas rêver, c’est ce qui est prévu et c’est ce qu’il va arriver si rien n’est fait non pas demain ou après demain, non pas après avoir vu si les négociations aboutissent, et autres stupidités ! Quelles négociations d’ailleurs peut-on mener avec des terroristes qui attaquent les voies ferrées ? Le pont dans la région de Briansk a été détruit exactement quand un train de voyageurs passait !

Il y a encore une petite possibilité de reprendre la main mais il faut des mesures énergiques. Décisives. D’une part sur le plan militaire avec la destruction totale de la direction politique et militaire ukrainienne, des frappes massives sur les entrepôts en Ukraine et hors d’Ukraine par où arrive le matériel occidental, frappes menées avec des moyens NON conventionnels qui les mettront en poussière. Dans le même temps ordonner des opérations ciblées en Europe contre ceux qui dirigent les ukrainiens. Nous en avons les moyens.

Sur le plan intérieur, établir la peine de mort appliquée immédiatement pour les déserteurs, collaborateurs et traitres, décréter l’état de siège, interdire tout déplacement non dûment motivé et donner des pouvoirs étendus au FSB et à l’armée. Et qu’on ne vienne pas nous dire que ça va tuer l’économie ! D’une part on nous a bien fait chier pour l’arnaque du COVID, l’économie n’est pas morte. Et d’autre part il faut savoir si nous voulons vivre en pays LIBRE ou en pays ASSERVI ! La liberté demande des efforts et des sacrifices.

Accompagner ceci d’une déclaration de guerre officielle à l’Ukraine et une mise en garde à l’OTAN qui, une fois qu’elle aura eu quelques bases en Europe atomisées et quelques responsables liquidés, comprendra qu’elle fait fausse route. Et décréter une mobilisation totale des Russes de 18 à 75 ans avec des affectations de combat ou d’arrière selon les capacités de chacun.

Si nous en restons à nos grandes déclarations flamboyantes qui font plier de rire les dirigeants ennemis, nous devons être prêts à voir les forces de l’OTAN sur notre sol dans les mois qui viennent.

Boris Guenadevitch Karpov
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