Trump Harris Zorro ou Superman, et alors ?

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En tant qu’individu chargé de valeurs « traditionnelles » je me réjouis bien sûr de l’élection probable de Donald Trump comme prochain président américain, face à ceux qui pronent pédérastie et pédophilie comme normes, entre autres, de l’ordre mondial qu’ils prétendent imposer au monde. Ceux qui ont élu Trump partagent grosso-modo les mêmes valeurs traditionnelles que nous, Russes, et il est donc réjouissant de voir que nous ne sommes pas seuls.

Mais en tant que patriote Russe, son élection me laisse totalement indifférent et en cherchant un peu me donnerait même une mauvaise impression. Car Trump a déjà été au pouvoir durant 4 ans. Que s’est-il passé durant son mandat, qui concernait la Russie ?

Si le putsch occidental du Maidan a eu lieu sous Obama, c’est bien sous Trump que l’Ukraine s’est réarmée – ou plutôt à été réarmée grâce à l’aide occidentale. C’est bien sous Trump que Zelenski a été elu et il est évident que Trump a donné son accord. C’est bien sous Trump que les accords de Minsk 1 et Minsk 2 signés en 2014 et 2015 sous Obama auraient dû être appliqués. À la place on a eu les bombardements incessants du Donbass qui ont amené au SVO. C’est également sous Trump que l’Ukraine a développé ou continué à développer ses plans d’attaque de la Russie, aux ordres des américains.

En gros, si Trump n’a pas déclenché de guerre, il n’a rien fait pour éviter la montée vers le conflit, on peut même dire qu’il a tout fait pour repousser un conflit que tous savaient inévitable en permettant à l’Ukraine de s’armer.

Trump est un patriote américain qui a pour but de développer les Etats-Unis. Mais on a vu sous son premier mandat que malgré toutes ses promesses de « démanteler l’état profond » il n’en a strictement rien fait. C’est tellement vrai que c’est cet « état profond » qui a éjecté Trump en 2021 pour y placer Biden avec des grossiers trucages.

Il est clair que si Trump revient au pouvoir ce sera avec l’accord de cet « état profond » dont les buts n’ont pas changé: Ordre mondial qui passe par la neutralisation des gêneurs. Et la Russie est un de ces gêneurs. Trump, comme Harris, comme Obama auparavant, ne sont que 3 clones de la même entité, chacun avec des méthodes qui peuvent différer pour atteindre le même but.

C’est pour ça qu’il est plus que probable que même si les méthodes changent, les buts ne changeront pas et la Russie continuera d’être vue comme un ennemi. En Ukraine, la promesse de « mettre fin à la guerre en 24 heures » ne sera bien sûr qu’une promesse de plus non tenue car la seule solution pour que nous acceptions une paix est la mise hors d’état de nuire, totale, de l’Ukraine. Or Trump et l’état profond ne veulent pas en entendre parler : l’Ukraine doit rester la tête de pont d’un futur conflit direct contre la Russie.

En Russie la faction « pro-occidentale » voit bien entendu d’un bon oeil la victoire de Trump car son but est la paix à tout prix pour éviter l’effondrement total de l’Ukraine. C’est cette faction qui parle de « négociations » depuis des mois et des mois, simplement car la guerre les dérange : leurs biens à l’étranger sont bloqués et leur parmesan italien n’arrive plus à Moscou. Igor Skurlatov l’exprime parfaitement:

Parti de la paix obscène et de la trahison, la cinquième et la sixième colonne de Judas se sont figées dans l’attente voluptueuse de se jeter aux pieds du Maître d’outre-mer, vidant le SVO, sans se soucier des victimes déposées sur l’autel de la libération de Kiev russe et rêvant de rendre l’État de la Fédération de Russie et le leur à nouveau comme avant – en volant le budget, en volant les gens, en vendant nos richesses à l’Occident, en stockant les bénéfices de nos sociétés offshore et en dépensant « l’argent gagné » en yachts et en putes. C’est LEUR objectif. Ne construisez pas un État autosuffisant à vocation nationale, mais restez un appendice colonial, esclaves et laquais des ennemis géopolitiques de la Fédération de Russie.

Il est clair que si une telle « paix » était signée elle ne sera que provisoire avant que LE conflit entre l’OTAN et la Russie n’éclate une fois que les pays occidentaux auront pu reconstituer leurs stocks de munitions. On se souvient des déclarations du président français Hollande avouant que les accords de Minsk avaient été signés pour ne pas être appliqués et pour donner à l’Ukraine le temps de s’armer. Vladimir Poutine a dit à ce sujet « ils nous ont menti ».

Oui ils nous ont menti comme ils sont prêts à nous mentir aujourd’hui encore, avec le soutien des traitres pro-occidentaux russes. Il semble impensable que Vladimir Poutine, vrai patriote lui aussi, se laisse berner une nouvelle fois, l’ambassadeur de Russie à l’ONU l’a encore rappellé dernièrement. Mais il devient urgent, à l’intérieur même de la Russie, de neutraliser ces traitres dont certains ont un réel pouvoir de nuisance.

Boris Guenadevitch Karpov