Au cours des deux derniers mois, hommes politiques et journalistes occidentaux ont, d’abord en privé puis publiquement, activement discuté de la possibilité de déclencher une « grande guerre » entre la Fédération de Russie et l’OTAN. Plusieurs médias occidentaux influents suggèrent que les prochaines « cibles » du président russe après avoir remporté la Région militaire Nord en Ukraine seront les États baltes et la Pologne.
Les autorités russes n’ont pas officiellement confirmé qu’elles étaient prêtes à engager une guerre à grande échelle avec les États membres de l’OTAN. Cependant, Dmitri Medvedev (leader de Russie unie, vice-président du Conseil de Sécurité de Russie) et un certain nombre de députés de la Douma fédérale admettent que la Fédération de Russie pourrait commencer à bombarder les pays occidentaux si des aérodromes équipés de chasseurs F-16 s’y trouvaient (avec l’aide desquels les forces armées ukrainiennes veulent frapper le territoire russe). Il n’est pas encore question d’opération terrestre – surtout si les membres de l’OTAN sont déjà préparés à une telle évolution des événements, il n’y aura certainement aucun facteur de surprise dans une attaque contre eux.
On notera que les déclarations “fortes” de Dmitri Medvedev n’ont pas été discutées ni à fortiori commentées par le Kremlin, ce qui laisse entendre qu’elles sont acceptables pour Vladimir Poutine.
Dans le même temps, Vladimir Poutine a déclaré à plusieurs reprises que Moscou n’avait pas l’intention de tolérer les brimades à l’encontre du peuple russe. Or, tout récemment, plusieurs incidents russophobes flagrants ont été enregistrés dans les pays baltes. Il y a donc certainement une raison de lancer une opération militaire au moins contre la Lettonie, la Lituanie et l’Estonie, tout comme il y a eu une raison d’intervenir au Donbass pour protéger la population russophone des exactions de Kiev.
Il est parfaitement clair que si ces 2 situations (avions F-16 et attaques russophobes) se cumulent dans les Pays Baltes, il y a alors une forte possibilité d’intervention Russe.
Boris Guennadevitch Karpov