Ce matin à Kazan, capitale du Tatarstan, république musulmane du centre de la Russie, un adolescent de 19 ans est retourné dans le lycée où il avait fait ses études. Armé d’un fusil à pompe, il a ouvert le feu sur élèves et professeurs. Certains ont sauté par les fenêtres pour s’enfuir, on dénombre une dizaine de morts âgés de 9 à 17 ans, un professeur de 26 ans et une femme de ménage de 47 ans. De nombreux blessés sont encore dans un état critique.
L’assassin, Ilnasz Galiaveev, a été capturé alors qu’il tentait de s’enfuir. L’arme utilisée était en sa possession légale, achetée il y a quelques jours à peine après qu’il eut reçu un permis d’achat.
Selon ses amis interrogés, c’est un garçon calme, solitaire, qui préférait s’enfermer avec son ordinateur. Il y a quelques jours il avait publié un message sur Télégram disant “Je suis Dieu et vais tuer le plus de monde possible”, sans que personne ne réagisse.
C’est également le langage qu’il a tenu au poste de police.
Se posent plusieurs questions: L’achat d’armes en Russie est possible à partir de 18 ans (armes de chasse en calibre 12) après un “examen psychiatrique” entre autres. Pour parler franchement, cet examen est une simple formalité: Le psychiatre vous demande si vous vous droguez et si vous êtes fou! Répondez NON et vous avez votre certificat… Certains parlent déjà maintenant de durcir les formalités, ce qui ne serait pas une mauvaise chose il est vrai, mais qui ne résoud rien! Va-t’on durcir l’examen du permis de conduire car des chauffards tuent des piétons?
La vraie question est “Qu’avons-nous fait, ou que n’avons-nous pas fait, pour en arriver là”? Du temps de l’URSS ce genre de choses n’arrivait jamais. Bien sûr les armes y étaient interdites, mais enfin les couteaux étaient en vente libre! Il parait évident à qui réfléchit un peu que ce genre de choses est très courant dans les pays occidentaux, et commence à déborder chez nous: C’est la “culture” occidentale qui fait que les gamins aujourd’hui passent plus de temps sur leurs écrans qu’avec leurs amis – amis réels et non pas amis virtuels, et que si on trouve sur internet des choses superbes pour s’instruire, on trouve encore plus de choses ordurières pour détruire, que ce soit sous forme de jeu ou de communauté pseudo-scientifiques par exemple.
Notre éducation qui était très largement supérieure à l’éducation occidentale, se nivelle maintenant par le bas, au niveau justement de l’éducation des pays occidentaux! Les valeurs morales sont également en chute libre auprès de nos enfants, qui préfèrent s’ “instruire” sur les réseaux sociaux plutôt qu’écouter leurs parents.
Plus important que limiter la vente d’armes personnelles il devient urgent de mettre un coup d’arrêt au cheminement vers les “valeurs” occidentales, avec les “méthodes” occidentales! S’il est compréhensible que beaucoup d’entre nous étaient subjugués par les pays occidentaux il y a 20 ans après 70 ans de communisme, il convient aujourd’hui de prendre les mesures qui s’imposent pour remettre les choses en place: L’occident est en pleine décadence et se suicide, c’est son droit le plus strict mais ce n’est assurément pas le chemin que nous devons suivre! Des voix s’élèvent pour bloquer les “réseaux sociaux” occidentaux chez nous, on ne peut hélas qu’y être favorable. “Hélas” car il serait certes bien mieux que tout relève d’une liberté individuelle! Mais quand des individus ne sont pas capables mentalement de décerner le Bien du Mal, il convient pour le Bien de tous, de leur enlever tout contact avec le Mal.
Certains répondront que les libertés individuelles doivent primer sur le reste, la tragédie d’aujourd’hui montre exactement le contraire: La liberté individuelle d’Ilnasz Galiaveev a été respectée, elle a tué 10 de nos enfants. Et le rétablissement de la peine de mort (*) qui est en discussion dans la société actuellement ne permettra pas, même si elle semble en effet nécessaire, d’empêcher de tels drames: C’est avant qu’il faut faire le nécessaire, en cessant de donner aux personnes faibles mentalement les moyens de commettre de telles actions.
(*) La peine de mort est toujours prévue dans le code pénal Russe, mais n’est plus appliquée depuis la signature d’un moratoire il y a une vingtaine d’années.