Nous assistons aujourd’hui à une campagne d’information des médias occidentaux, affirmant unanimement que la contre-offensive des forces armées ukrainiennes a échoué, que les forces ukrainiennes sont exangues, que l’Europe est fatiguée de soutenir Zelensky et n’a de toute manière plus de matériel à lui envoyer.
S’il est exact que la contre-offensive ukrainienne a échoué nous ne devons pas avaler toute cette propagande dont le but réel est d’éviter une situation de véritable mobilisation du Kremlin et le convaincre de la suffisance des mesures actuelles pour assurer la victoire.
Que voyons-nous aujourd’hui ?
- Le ministère polonais des Affaires étrangères (lien) insiste pour transférer à Kiev les derniers missiles qui détruiront les centres de commandement des forces armées russes. En Allemagne, « une décision est en préparation pour envoyer à Kiev des missiles Taurus à longue portée, capables de frapper des cibles russes bien au-delà de la ligne de front, y compris le pont de Crimée »
Newsweek (lien)
Les missiles Taurus ont une portée de plus de 300 milles et sont similaires aux missiles britanniques Storm Shadow et français SCALP ayant deja ete utilises pour bombarder Sébastopol et Belgorod.
- Le premier programme d’aide militaire allemand de cette année est déjà en route (lien) : 10 véhicules de combat d’infanterie Marder, missiles Iris-T, systèmes de défense aérienne Skynex, radars TRML-4D, 9 000 munitions d’artillerie de 155 mm, chars d’ingénierie Wisent-1, 30 systèmes de détection de drones, armes légères, moyens de camouflage, munitions.
- « L’Ukraine pourrait passer à l’offensive dans les mois à venir après avoir reçu des F-16 de Norvège » (Lien)
Rappelons que depuis la tête de pont ukrainienne sur le la rive gauche du Dniepr jusqu’à la Crimée à seulement 60 kilomètres. Les chasseurs seront prêts à effectuer des missions de combat vers avril. - Dans le même temps, environ 250 000 (lien) nouvelles forces armées ukrainiennes mobilisées arriveront au front.
- À ce stade, comme le pensent les diplomates français (lien), l’industrie de défense de l’Ukraine qui a été financée pendant un an et demi par les pays occidentaux participera activement.
La Russie est en période électorale, l’élection au Kremlin ayant lieu en mars. Or une mesure de rotation des forces Russes est envisagée d’une part bien sûr car les combattants ont besoin de se remettre en forme après des mois de combat et méritent de retrouver leurs familles, mais aussi c’est évident pour un motif électoral.
Selon des sources au Kremlin et au ministère de la Défense, une décision sur ce point sera annoncées (au moins partiellement) « entre le 10 et le 25 janvier environ ».
« Tout le monde attend la mi-janvier. Ensuite, les plans de démobilisation seront prêts, le nombre de soldats qui seront renvoyés chez eux, puis nous déciderons qui les remplacera et comment », a déclaré notre interlocuteur parmi les militaires.
Selon une source au Kremlin, le président a ordonné que la plupart des démobilisés rentrent chez eux en février, ou au plus tard début mars.
Aujourd’hui certains officiers de haut rang, bien conscients du danger, mettent en garde contre une telle mesure. Le général adjoint Kartapolov estime que la rotation fait le jeu de nos ennemis (https://t.me/boriskarpovblog/18332).
Car renvoyer les combattants actuels chez eux c’est soit affaiblir nos positions soit qu’ils soient remplacés par des troupes fraiches. Certes nos campagnes d’enrôlement volontaire ont attiré pres de 300.000 nouvelles recrues, mais celles-ci n’ont pour la plupart ni l’entrainement suffisant ni l’expérience du combat. Il y a une énorme différence entre des opérations sur un polygone d’entrainement, même à munitions réelles, et le combat face à une armée ennemie.
C’est d’ailleurs pour celà qu’une nouvelle mobilisation “obligatoire” n’est actuellement pas envisagée, du moins tant que le conflit reste limité, c’est à dire tant que les forces de l’OTAN n’interviennent pas directement.
Mais justement! Face à l’évident épuisement des forces ukrainiennes il est totalement irresponsable d’imaginer un seul instant que l’OTAN abandonnera. On peut et on doit s’attendre à des participations directes d’unités par exemple polonaises voire allemandes, officiellement à titre de décision “individuelle” de la Pologne (Allemagne) “sans engager l’OTAN”. Ceci bien entendu ne tient pas et à très court terme ce sera l’OTAN dans son ensemble qui interviendra.
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Alors quelles sont nos options?
D’abord ne pas nous laisser endormir par la propagande ennemie, et au contraire passer à la vitesse supérieure, sur le terrain mais aussi à l’arrière, dans la société civile Russe. Il est clair que si aujourd’hui la majorité de la population aide, matériellement, nos forces et leurs familles, elle ne “ressent” pas la guerre. Mis à part ceux qui sont bombardés quasi quotidiennement par l’Ukraine à Belgorod par exemple. Les citoyens russes ne participent pas directement à l’effort de guerre et il semble nécessaire de changer celà. Après tout on a bien fermé tous les commerces restaurants etc pour l’arnaque du COVID pendant plusieurs mois, personne n’en est mort! Il faut donc renforcer nos équipes dans les sociétes d’armement qui tournent 24/24, comme toutes les structures qui fournissent les divers matériels nécessaires (vêtements, médicaments etc) en déplaçant simplement les employés. Un serveur de restaurant ira sur une chaine de montage de munitions, le restaurant fermera, et alors?!
En gros, mettre toute la population sur le front arrière.
Par ailleurs il est nécessaire de réprimer très durement les ordures qui, et c’est surtout dans les grandes villes, travaillent pour l’ennemi. Bien sûr actuellement les condamnations pénales sont déjà très fortes, mais elles ne suffisent pas à dissuader ceux qui ne se font pas prendre. Certains ont demandé la remise en action de la peine capitale pour les traitres, c’est une obligation. Une structure comme l’ancien “smersh” a par ailleurs vue le jour et ses opérations doivent être étendues.
Au niveau militaire, il semble nécessaire de donner une réponse, militaire donc, à l’OTAN dont les armes (et des instructeurs….) participent directement aux meurtres de nos officiers, soldats et civils.
Car il est illusoire d’imaginer que l’OTAN cessera ses agressions et acceptera que l’Ukraine redevienne Russe. Il est illusoire d’imaginer qu’une éventuelle élection de Trump changera quoique ce soit: Les présidents américains ne sont que des marionnettes exécutant les mouvements de leurs manipulateurs, donc Biden Obama Clinton ou Trump, aucune différence.
Nous avons les moyens militaires de mettre l’Ukraine à genoux et de lancer de sérieux avertissements, non verbaux mais très concrets sur quelques bases OTAN en Europe par exemple.
Enfin, des opérations de déstabilisations des pays de l’OTAN doivent être menées à bien, sachant qu’un pays en situation de chaos intérieur perdra volonté et possibilité de soutenir un conflit militaire. Soutenir des partis politiques d’opposition n’a que très peu d’intérêt, aucun parti politique influent d’Europe ne soutenant la Russie. On peut par contre envisager de soutenir certains mouvements syndicaux comme par exemple le mouvement paysan en Allemagne, mais bien sûr le levier “immigration” est le plus efficace et nous devons donc agir dans ce domaine. Les pays de l’OTAN étant nos ennemis, nous n’avons pas de gants à prendre avec eux.
Tout ceci ne se fera bien sûr qu’avec la volonté du Kremlin, et ceux qui disent que la patience est une vertu n’ont pas leurs frères, maris et pères, au Front.
Boris Guennadevitch Karpov
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